L’aventurier français Sofiane Sehili, figure de l’ultra-cyclisme, a été libéré ce jeudi 23 octobre après plus d’un mois de détention dans la région du Primorié, en Russie. Parti de Lisbonne début juillet 2025 pour relier Vladivostok à vélo, il s’était approché du but lorsqu’il a été arrêté début septembre.

En cause : une entrée sur le territoire russe via un point de passage frontalier non autorisé pour les voyageurs titulaires d’un visa électronique. Les autorités russes ont retenu la qualification de “franchissement illégal de frontière”.

Condamné à une amende, le cycliste a été relâché aujourd’hui, mais son aventure met en exergue une subtilité essentielle du dispositif russe d’e-Visa.

Le visa électronique pour la Russie : un dispositif pratique mais encadré

Mis en place à l’échelle nationale en 2023, le visa électronique russe permet aux ressortissants de plus de 60 pays, dont la France, la Belgique, la Suisse, la Chine ou encore le Japon, d’effectuer un séjour touristique, d’affaires ou privé.

Le 23 août 2025, la Russie a étendu la validité du visa électronique à 120 jours, contre 60 auparavant, et porté la durée maximale de séjour autorisée à 30 jours, au lieu de 16. Cette mesure vise à offrir davantage de flexibilité aux voyageurs étrangers souhaitant découvrir le pays.

La demande d’e-Visa peut être effectuer en ligne sur le portail officiel evisa.kdmid.ru, sans déplacement en consulat. Délivré en quatre jours ouvrés, l’e-Visa reste un outil pratique, mais son usage est strictement encadré.

Une entrée possible uniquement par des points de passage habilités au e-Visa

L’entrée en Russie avec un e-Visa n’est possible que par certains points de passage officiels, dûment désignés par les autorités:

Tous les points terrestres à la frontière chinoise ou mongole n’acceptent donc pas les visas électroniques et c’est précisément ce qu’a découvert à ses dépens Sofiane Sehili : son passage à vélo par un poste réservé au trafic motorisé ne figurait pas sur la liste autorisée.

En cas d’entrée prévue par un point de contrôle non éligible au visa électronique, il est impératif de demander un visa ordinaire (consulaire) auprès d’un centre de visas ou d’une ambassade de la Fédération de Russie. Et même dans ce cas, le voyageur doit obligatoirement franchir la frontière par un poste de contrôle officiel.

Les bons réflexes avant de voyager en Russie

Pour éviter tout désagrément :

• Vérifiez que votre point d’entrée figure bien parmi ceux autorisés aux e-Visas ;
• Respectez la période de validité et les 30 jours maximum de séjour ;
• Prévoyez un visa consulaire si votre itinéraire passe par une frontière non éligible au e-Visa ;
• Conservez une copie imprimée et/ou numérique de votre visa électronique ;
• Souscrivez une assurance médicale couvrant tout le territoire russe, exigée à la frontière.

L’expérience malheureuse de Sofiane Sehili rappelle qu’un visa électronique, aussi pratique soit-il, n’efface pas les contraintes géographiques et administratives. En Russie, comme dans d’autres destinations, l’entrée reste conditionnée au respect des points d’accès désignés et des conditions de visa. Un détail administratif qui peut, pour un aventurier comme pour un simple touriste, faire toute la différence entre un voyage réussi et une mésaventure diplomatique.

À compter du 23 août 2025, la validité du visa électronique (e‑Visa) d’entrée en Russie passera de 60 à 120 jours, tandis que la durée maximale de séjour autorisée sera portée de 16 à 30 jours.

Lancé à grande échelle en août 2023, le visa électronique (e-Visa) a déjà facilité l’entrée de plus d’1,2 million de visiteurs en Russie, selon les autorités. Les voyageurs de Chine, d’Arabie Saoudite, d’Allemagne, de Turquie, d’Inde et d’Estonie sont ceux qui ont le plus souvent recours à l’e-Visa, a récemment annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

Accessible à plus de 60 nationalités, l’e-Visa permettait jusqu’ici des séjours de 16 jours dans la Fédération de Russie, pour une validité de 60 jours à compter de sa délivrance. Mais à compter du 23 août 2025, ces plafonds seront relevés de manière significative : le séjour autorisé passera à 30 jours, tandis que la validité de l’e-Visa sera doublée à 120 jours.

Ce changement, confirmé par un décret présidentiel signé le 23 juillet dernier par Vladimir Poutine, s’inscrit dans une dynamique de réouverture ciblée du territoire, dans un contexte international toujours marqué par des tensions mais aussi par une volonté de relancer l’attractivité du pays.

Le ministère russe des Affaires étrangères explique que « l’allongement de la durée de validité du visa électronique de 60 à 120 jours, ainsi que de la durée de séjour autorisée pour les ressortissants étrangers en Fédération de Russie de 16 à 30 jours, tout en conservant la multiplicité de ce visa, contribuera à augmenter le nombre de ressortissants étrangers entrant dans notre pays à des fins touristiques, commerciales, humanitaires et touristiques, tout en maintenant le niveau approprié de contrôle migratoire et les exigences en matière de sécurité nationale de la Fédération de Russie ».

« Cette règle entrera en vigueur le 23 août », ajoute la diplomatie russe.

Visa électronique en Russie : une réforme attendue

L’extension de la durée de validité du visa électronique russe n’est pas une surprise soudaine. Elle avait été évoquée à plusieurs reprises au fil des derniers mois, notamment à travers des déclarations d’officiels russes laissant entendre qu’un assouplissement du dispositif était à l’étude.

L’idée d’un séjour prolongé au-delà des 16 jours initialement autorisés avait déjà été discutée dès la fin 2023, dans un contexte où la Russie cherchait à stimuler son attractivité touristique. Par la suite, l’extension de l’e‑Visa à 64 nationalités avait renforcé les attentes d’une réforme plus large, suggérant que les autorités envisageaient également d’en revoir les conditions de validité.

Enfin, des informations plus précises ont circulé au printemps dernier, indiquant que Moscou se préparait à faire évoluer le cadre législatif, avec une prolongation formelle du séjour autorisé et de la période de validité du visa, confirmant ainsi une orientation déjà amorcée depuis plusieurs mois.

Russie : vers un e‑Visa à entrées multiples ?

Si le visa électronique russe reste, à ce jour, limité à une seule entrée, plusieurs signaux récents laissent entrevoir un possible assouplissement à moyen terme.

Des responsables du gouvernement russe ont récemment évoqué la possibilité d’introduire un e‑Visa à entrées multiples, afin de mieux répondre aux attentes des voyageurs.

« Actuellement, 64 pays figurent sur la liste des pays bénéficiant d’un visa électronique. Dans un avenir proche, il est prévu de prolonger la durée du séjour avec un visa électronique de 16 à 30 jours. Il existe également une demande pour permettre l’utilisation multiple du visa électronique. C’est la prochaine étape sur laquelle nous allons travailler avec le ministère des Affaires étrangères et les services frontaliers, avant de présenter une proposition », a déclaré le 11 juin 2025 Maxim Reshetnikov, le ministre du Développement économique.

Un contrôle des frontières maintenu malgré l’assouplissement du visa électronique

Parallèlement à l’extension de la validité du visa électronique, le décret présidentiel publié le 23 juillet précise une disposition importante concernant l’entrée sur le territoire russe. Il y est indiqué que « la loi fédérale prévoit la possibilité de franchir la frontière nationale en dehors des voies et lieux établis sur autorisation de l’autorité frontalière du Service fédéral de sécurité. Dans les autres cas, le franchissement de la frontière nationale en dehors des voies et lieux établis est interdit ».

Cette disposition confirme que, par défaut, les étrangers ne peuvent franchir la frontière russe que via l’un des 105 points de contrôle officiellement désignés, tels que les aéroports internationaux (Moscou, Saint-Pétersbourg,…), gares ferroviaires, ports maritimes ou postes frontaliers terrestres.

Cependant, la loi introduit une exception : un passage « hors itinéraire » (c’est-à-dire en dehors de ces points de contrôle standardisés) peut être autorisé, mais uniquement avec l’accord explicite du Service fédéral de sécurité (FSB), via son agence des frontières.

Pour un voyageur lambda, même muni d’un e‑Visa valide, cela n’ouvre pas un droit automatique d’entrée par n’importe quelle voie ou point géographique. Cela souligne aussi que, malgré l’assouplissement du régime des visas, le contrôle territorial reste rigoureux, notamment dans un contexte géopolitique tendu.

L’e‑Visa pour la Russie en pratique

Le visa électronique unifié, plus connu sous le nom d’e‑Visa, est un dispositif mis en place par les autorités russes pour simplifier l’accès au territoire. Destiné aux voyageurs de 64 pays, dont la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, la Chine ou encore l’Inde, il permet une entrée facilitée en Russie à des fins touristiques, professionnelles, humanitaires ou culturelles.

La procédure est entièrement dématérialisée : tout se fait en ligne, via le portail officiel evisa.kdmid.ru. Le demandeur doit remplir un formulaire électronique, fournir une photo d’identité numérique, une copie de son passeport ainsi que les détails de son séjour.

Le coût du e‑Visa est d’environ 50 euros, à régler en ligne. Pour les enfants de moins de six ans, le visa est délivré gratuitement, hors frais bancaires. Une fois la demande soumise, le délai de traitement est généralement de quatre jours calendaires.

À l’heure actuelle, l’e‑Visa est valable 60 jours à partir de sa délivrance, pour un séjour unique de 16 jours sur le territoire russe. Mais à compter du 23 août 2025, cette validité sera portée à 120 jours, et la durée maximale du séjour autorisé passera à 30 jours consécutifs. En revanche, le visa restera pour l’instant à entrée unique, ce qui signifie qu’une fois sorti du pays, le visiteur devra faire une nouvelle demande pour y revenir.

La Russie modernise ses contrôles frontaliers : à compter du 30 juin 2025, tous les étrangers exemptés de visa devront obtenir une autorisation de voyage électronique, générée sous la forme d’un code QR personnel.

À l’image d’autres grandes destinations internationales, la Russie renforce le contrôle de ses frontières par le numérique. Une nouvelle autorisation de voyage électronique, matérialisée par un code QR, deviendra bientôt obligatoire pour les voyageurs exemptés de visa.

Les étrangers entrant en Russie sans visa devront s’enregistrer et soumettre une demande électronique d’entrée au moins 72 heures avant leur arrivée dans le pays. La demande d’autorisation pourra être réalisée depuis la plateforme officielle de services publics en ligne de la Fédération de Russie Gosuslugi ou via l’application mobile « ruID » (actuellement en cours de développement).

La réforme entrera officiellement en vigueur le 30 juin 2025, pour une période expérimentale d’un an, jusqu’au 30 juin 2026. À l’issue de cette phase, les autorités décideront de son maintien, de sa généralisation ou de ses ajustements.

Mais selon l’Association des voyagistes de Russie (ATOR), citant le ministère russe du Développement numérique, les touristes sans QR code ne seront cependant pas refoulés à la frontière russe. La demande d’autorisation de voyage électronique restera volontaire pour les visiteurs étrangers, le temps que le système soit pleinement opérationnel.

Qui est concerné par l’autorisation de voyage électronique en Russie…?

Annoncée en mars dernier, l’autorisation de voyage électronique concerne tous les ressortissants étrangers exemptés de visa pour entrer en Russie, quelle que soit la frontière utilisée : terrestre, aérienne ou maritime. Elle prolonge une phase pilote déjà en place depuis décembre 2024 dans certains aéroports et points frontaliers.

À leur arrivée en Russie, les ressortissants étrangers peuvent être soumis à un contrôle biométrique, incluant une photo du visage et la collecte des empreintes digitales.

Les ressortissants de plusieurs pays peuvent entrer en Russie sans visa pour une durée limitée, généralement entre 14 et 90 jours, selon accords bilatéraux.

Les ressortissants des pays de l’ex-URSS (Arménie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Moldavie, Ouzbékistan, Tadjikistan et Ukraine) peuvent séjourner en Russie sans visa durant 90 jours sur une période d’un an.

La Russie a également signé des accords d’exemption de visa avec un certain nombre de pays d’Amérique latine, d’Asie et du Moyen-Orient. Ces séjours sans visa sont strictement limités dans le temps, généralement à 14, 30, 60 ou 90 jours par séjour:

• 90 jours : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Émirats arabes unis, Israël, Nicaragua, Uruguay, Venezuela,…
• 60 jours : Corée du Sud, République dominicaine, Cap-Vert,…
• 30 jours : Bosnie-Herzégovine, Thaïlande, Mongolie, Laos, Monténégro, Botswana,…
• 14 jours : Hong Kong, Brunei, Nauru,…

…et qui ne l’est pas ?

La réforme ne s’applique donc pas aux titulaires de visas russes, ni aux catégories de voyageurs suivantes :

• les citoyens de Biélorussie,
• les enfants de moins de 6 ans,
• les diplomates et les employés des missions diplomatiques et des bureaux consulaires des États étrangers en Russie, ainsi que les membres de leur famille,
• les employés des organisations internationales et de leurs bureaux de représentation accrédités en Russie, ainsi que les membres de leur famille.

Un QR code pour passer la frontière russe sans visa : comment fonctionne l’application mobile « ruID » ?

Dans le cadre de cette nouvelle politique migratoire, la Russie lancera l’application mobile « ruID », un outil numérique clé destiné à faciliter les démarches des ressortissants étrangers.

Disponible d’ici le 24 juin 2025, cette application centralisera plusieurs services essentiels à l’entrée et au séjour sur le territoire russe. Grâce à elle, il sera possible de :

• demander l’autorisation d’entrée sur le territoire russe, en soumettant une déclaration préalable via l’application ;
• accéder à des services administratifs spécifiques, comme l’enregistrement auprès du ministère de l’Intérieur ou la souscription à une assurance médicale ;
• consulter ses données personnelles figurant dans le registre des personnes contrôlées ;
• recevoir des notifications officielles, directement dans son espace personnel ;
• générer un code QR, nécessaire pour passer la frontière. Ce code est délivré une fois le compte validé via le portail Gosuslugi.

Afin de faciliter son utilisation par un public large, « ruID » sera disponible en plusieurs langues dès son lancement : anglais, russe, arménien, kazakh, kirghize, tadjik et ouzbek.

Comment demander l’autorisation de voyage électronique pour la Russie ?

Si votre citoyenneté vous impose l’obtention d’un visa, vous devez en faire la demande avant de voyager, soit en ligne grâce au visa électronique (e-Visa), soit auprès d’une mission diplomatique russe. Vous n’êtes pas concerné par l’autorisation de voyage électronique.

Pour une entrée en Russie sans visa, vous devez organiser votre voyage à l’avance en utilisant l’application « ruID » ou le portail Gosuslugi.

L’autorisation de voyage électronique depuis l’application « ruID »

1. Téléchargez et installez l’application « ruID » sur votre téléphone.
2. Connectez-vous à l’application avec votre identifiant et votre mot de passe Gosuslugi. Si vous n’avez pas encore de compte sur le portail, inscrivez-vous. Lors de votre inscription, veuillez fournir les informations du document avec lequel vous prévoyez de traverser la frontière russe.
3. Soumettez votre demande d’autorisation de voyage électronique :
   • au plus tôt 90 jours et au plus tard 72 heures avant l’entrée prévue;
   • au plus tard 4 heures pour une entrée urgente en cas de traitement, de maladie grave ou de décès d’un proche (confirmé par des documents officiels).
4. Remplissez les informations de votre voyage :
   • but du séjour;
   • durée prévue du séjour en Russie;
   • régions que vous prévoyez de visiter;
   • informations relatives aux enfants qui voyagent avec vous. Si la mère et le père voyagent, les informations relatives aux enfants doivent être indiquées par les deux parents dans la déclaration.
5. Enregistrez vos données biométriques dans l’application ruID :
   • prenez une photo de vous;
   • prenez une photo d’une pièce d’identité;
   • enregistrez votre voix.
6. Attendez que les données soient vérifiées, vous recevrez une notification dans votre espace personnel dans l’application.

Sans enregistrement biométrique, il ne sera pas possible de finaliser la demande d’autorisation. À chaque nouveau voyage, il faudra prendre une nouvelle photo du visage pour compléter les données biométriques existantes.

Si vous disposez d’une biométrie valide enregistrée en Russie, vous pouvez déposer votre demande sur le site Gosuslugi. Vous aurez besoin d’un appareil capable d’enregistrer la vidéo et le son afin de confirmer votre identité grâce à la biométrie.

L’autorisation de voyage électronique depuis le portail Gosuslugi

1. Connectez-vous au portail Gosuslugi avec votre identifiant et votre mot de passe, ou inscrivez-vous;
2. Accédez au service et remplissez les informations relatives à votre voyage, la procédure est similaire à celle de l’application « ruID »;
3. Prenez une photo de votre visage afin de confirmer votre identité par biométrie;
4. Envoyez votre demande;
5. Attendez la vérification des données, vous recevrez une notification dans votre espace personnel sur le portail.

Moins de deux ans après le lancement du service pour les visiteurs de 64 pays, la Russie annonce avoir franchi le seuil du million de visas électroniques délivrés. Les autorités prévoient désormais d’en étendre la validité, marquant une nouvelle étape dans la modernisation du système migratoire du pays.

Le ministère russe des Affaires étrangères a officialisé la délivrance du millionième visa électronique (e-Visa) depuis le lancement du dispositif en août 2023.

« Le 5 avril, le millionième étranger a reçu un visa électronique unique. Il s’agissait d’un citoyen chinois qui avait l’intention de visiter la Fédération de Russie à des fins touristiques », explique la diplomatie russe.

Le dispositif, ouvert aux ressortissants de 64 pays, permet de soumettre une demande de visa touristique, d’affaires ou encore privée en ligne, sans nécessité de se rendre dans une ambassade. Le traitement est en général rapide, avec une réponse sous quatre jours.

Selon le ministère, 78 % des visas délivrés par la Russie depuis le 1er août 2023 sont des e-Visas.

Ce résultat témoigne du succès incontestable du projet et de la forte demande de visa électronique unifié de la part des citoyens étrangers en raison de la simplicité et de la commodité de son enregistrement.

Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie – 7 avril 2025

Des chiffres portés par une forte demande asiatique

Le millionième e-Visa a donc été délivré à un citoyen chinois. La Chine, ainsi que les 63 pays suivants, figurent en effet parmi les pays bénéficiaires du dispositif de délivrance de visa électronique pour entrer en Russie:

• Allemagne, Arabie saoudite, Autriche, Bahreïn, Belgique, Bhoutan, Bulgarie, Cambodge, Chine, Chypre, Corée du Nord, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Eswatini, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Islande, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malaisie, Malte, Mexique, Monaco, Myanmar, Norvège, Oman, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Sainte-Lucie, Saint-Marin, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Taïwan, Tonga, Trinité-et-Tobago, Turkménistan, Turquie, Vatican, Vietnam et Zimbabwe.

Les flux touristiques en provenance d’Asie ont connu une reprise notable en 2024, soutenus par l’allégement des restrictions sanitaires, le renforcement des liaisons aériennes et les campagnes de promotion de la Russie à l’étranger. Les autorités russes affirment que ces mesures ont permis d’attirer un public plus large, au-delà du tourisme traditionnel.

La validité du visa électronique bientôt étendue

Dans ce contexte de croissance, le gouvernement russe entend aller plus loin. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a récemment indiqué que son département, en coordination avec d’autres institutions fédérales, travaille actuellement sur un projet d’extension de la durée de validité de l’e-Visa.

Le nouveau format porterait la validité du visa électronique à 120 jours (contre 60 actuellement), avec une durée de séjour autorisée prolongée de 16 à 30 jours. Cette réforme viserait à offrir davantage de flexibilité aux voyageurs, qu’ils soient touristes, professionnels en déplacement ou en visite privée.

Une modernisation progressive du dispositif d’entrée

Au-delà de l’e-Visa, la Russie envisage des transformations plus larges de son système d’entrée sur le territoire. Le président Vladimir Poutine a récemment suggéré de remplacer les traditionnelles cartes de migration papier, remplies à l’arrivée, par une autorisation électronique automatisée. Cette transition permettrait non seulement de fluidifier le processus d’entrée, mais aussi d’améliorer le contrôle des flux migratoires et la sécurité aux frontières.

Les autorités mettent en avant les bénéfices d’une telle modernisation : simplification administrative, réduction du temps de traitement, meilleure expérience pour les visiteurs, tout en garantissant un haut niveau de contrôle.

Coopération régionale : la Biélorussie adopte également l’e-Visa

La dynamique autour des visas électroniques gagne également les pays voisins. Le mois dernier, la Biélorussie a officiellement lancé son propre système d’e-Visa, désormais accessible aux ressortissants de plus de 60 pays.

Tout comme Moscou, Minsk mise sur la dématérialisation des démarches pour attirer davantage de visiteurs étrangers et faciliter les courts séjours.

Cette convergence s’inscrit dans un cadre plus large de coopération entre les deux pays. Le 11 janvier 2025 est en effet entrée en vigueur la reconnaissance mutuelle des visas russes et biélorusses. Concrètement, un étranger titulaire d’un visa délivré par l’un des deux États peut désormais circuler librement dans l’autre, à condition d’entrer sur le territoire par le pays ayant délivré le visa. Cette mesure, très attendue, constitue un pas important vers l’intégration régionale en matière de mobilité.

Une ouverture prudente, mais affirmée

Dans un contexte international complexe, la Russie cherche à renforcer ses liens avec les pays d’Asie, du Moyen-Orient, d’Amérique latine et d’Afrique, en favorisant les échanges humains, économiques et culturels. L’essor de l’e-Visa, combiné à la volonté d’élargir les conditions de séjour et à la reconnaissance mutuelle des visas avec son allié biélorusse, reflète cette orientation stratégique.

Toutefois, cette politique d’ouverture reste encadrée : les nationalités éligibles à l’e-Visa sont déterminées par décret gouvernemental, et les demandes restent soumises à un examen de sécurité préalable. L’approche russe combine donc ouverture contrôlée et innovation technologique, dans une logique d’équilibre entre attractivité et souveraineté.

La Russie s’apprête à modifier son cadre législatif sur le visa électronique. « Dans un avenir proche », sa validité passera de 60 à 120 jours, tandis que la durée de séjour autorisée sera étendue de 16 à 30 jours, selon Maria Zakharova. Par ailleurs, Vladimir Poutine souhaite introduire une autorisation électronique, remplaçant les cartes de migration papier, afin de sécuriser l’entrée des étrangers dans le pays.

Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé une prochaine modification de la législation concernant le visa électronique (e-Visa), visant à en allonger sa validité et la durée de séjour autorisée.

Maria Zakharova, la porte-parole du ministère, a déclaré le 13 mars 2025 que la période de validité du visa électronique passerait, « dans un avenir proche », de 60 à 120 jours, tandis que la durée de séjour autorisée pour les étrangers détenant ce type de visa serait étendue de 16 à 30 jours.

Cette mesure, déjà évoquée en 2024, vise à faciliter l’accès des voyageurs internationaux à la Russie, notamment pour le tourisme, les affaires et les visites familiales. Elle s’inscrit dans la stratégie plus large de Moscou pour dynamiser son secteur touristique et renforcer les échanges économiques avec l’étranger.

Si la diplomate a confirmé ces changements imminents, la date exacte de leur mise en œuvre n’a pas encore été précisée.

Un assouplissement bienvenu pour les voyageurs

Actuellement, les voyageurs utilisant un e-Visa doivent organiser leur séjour dans un laps de temps limité, ce qui peut restreindre leurs possibilités de déplacement en Russie. Avec une durée de validité allongée à 120 jours, les visiteurs auront plus de flexibilité pour planifier leurs voyages, tout en profitant d’un séjour prolongé sur place.

Cette annonce intervient alors que la Russie cherche à attirer davantage de touristes internationaux et à renforcer ses liens avec les pays partenaires. La simplification et l’assouplissement des conditions d’entrée sont perçus comme des leviers stratégiques dans un contexte géopolitique où la Russie tente de diversifier ses relations extérieures.

Maria Zakharova a rappelé qu’actuellement, le visa électronique permet aux citoyens étrangers de 64 pays, dont les États européens, de séjourner sur le territoire de la Fédération de Russie pendant 16 jours dans le cadre d’une visite touristique, d’affaires ou encore privé. En outre, ils peuvent participer à des événements scientifiques, culturels, sociopolitiques, économiques et sportifs.

Un signal fort pour l’industrie russe du tourisme

L’extension de la validité du visa électronique devrait bénéficier directement au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire et les restrictions imposées ces dernières années en raison du conflit en Ukraine. En facilitant les conditions d’entrée, la Russie espère attirer plus de voyageurs en provenance de pays où l’obtention d’un visa traditionnel peut s’avérer longue et contraignante.

La décision d’étendre la validité et la durée de séjour du e-Visa traduit également une volonté d’ouverture et de modernisation de la politique migratoire russe. L’enjeu est de rendre le pays plus accessible, tout en stimulant son économie grâce à une augmentation du nombre de visiteurs internationaux.

Selon le Service des frontières du Service fédéral de sécurité (FSB), le nombre d’arrivées internationales à des fins touristiques en 2024 était de 1 572 000, des chiffres encore loin du niveau de 2019 où le pays avait accueilli plus de 5 millions de touristes.

Vers l’introduction d’une autorisation électronique pour les étrangers entrant en Russie

​Parallèlement à l’extension de l’e-Visa, Vladimir Poutine a récemment suggéré de remplacer les cartes de migration papier par une autorisation électronique pour les ressortissants étrangers.

Lors d’une réunion annuelle élargie du ministère de l’Intérieur début mars, le président russe a souligné l’importance de renforcer la sécurité publique et de préserver l’identité culturelle du pays. Il a également insisté sur la nécessité de moderniser les outils de contrôle migratoire en adoptant des technologies contemporaines.

« Comme nous l’avons convenu, le ministère de l’intérieur, en collaboration avec d’autres services concernés, devrait étudier la possibilité d’abandonner la carte de migration papier et de passer à l’autorisation électronique pour les personnes venant de l’étranger », a déclaré Vladimir Poutine selon l’agence de presse russe TASS.

Le président russe a expliqué que « ces innovations, ainsi que d’autres, devraient être reflétées dans le concept actualisé de la politique migratoire de l’État, qui doit être adopté dès cette année, le plus rapidement possible ».

« La priorité est ici la sécurité de la société et des citoyens, la préservation de notre identité culturelle. Il est nécessaire de supprimer les filières d’immigration clandestine, d’utiliser plus activement les outils modernes de contrôle des migrations », a indiqué Vladimir Poutine.

La Russie annonce aujourd’hui l’élargissement de la liste des points de contrôle accessibles aux voyageurs internationaux munis d’un visa électronique (e-Visa).

Le gouvernement russe vient d’ajouter un nouveau point de contrôle pour l’entrée en Russie avec un visa électronique (e-Visa), portant ainsi leur nombre total à 105.

« Le Premier ministre Mikhaïl Michoustine a signé une directive visant à élargir la liste des points de contrôle frontaliers où les étrangers pourront utiliser le visa électronique unifié pour entrer en Russie. », explique un communiqué publié ce jour sur le site du gouvernement russe.

L’arreté ministériel n°285-r, signé par le chef du gouvernement russe le 11 février dernier, annonce en effet l’ajout du point de contrôle routier de Tashanta, ville située dans la République de l’Altaï.

Tashanta est un petit village proche de la frontière avec la Mongolie. Il sert de point de passage stratégique entre les deux pays et est connu pour son importance dans les échanges commerciaux et touristiques transfrontaliers.

Le visa électronique « favorisera le tourisme » en Russie

Comme le rappellent les autorités dans leur communiqué, le mécanisme permettant aux visiteurs de se rendre en Russie avec un visa électronique a été lancé à l’été 2023.

Un e-Visa peut être demandé depuis le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères evisa.kdmid.ru pour des voyages touristiques, d’affaires, humanitaires et privé de 16 jours.

Pour obtenir un visa électronique, les voyageurs n’ont pas besoin d’invitations, de réservations d’hôtel ou de tout autre document confirmant le but du voyage. Le délai de traitement est de quatre jours. Le prix du visa électronique russe s’élève à 50 €, sauf pour les enfants de moins de six ans pour lesquels la délivrance du e-Visa est gratuite.

« L’utilisation du visa électronique unifié favorisera le tourisme, renforcera l’attrait des régions en matière d’investissement et contribuera à la croissance économique », précise le gouvernement russe.

En décembre 2024, la Russie a étendu sa liste de pays éligibles à l’obtention d’un e-Visa aux ressortissants des 64 États et territoires suivants:

• Allemagne, Arabie Saoudite, Autriche, Bahreïn, Belgique, Bhoutan, Bulgarie, Cambodge, Chine, Chypre, Corée du Nord, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Eswatini, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Islande, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malaisie, Malte, Mexique, Monaco, Myanmar, Norvège, Oman, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Sainte-Lucie, Saint-Marin, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Taïwan, Tonga, Trinité-et-Tobago, Turkménistan, Turquie, Vatican, Vietnam et Zimbabwe.

Les 105 points d’entrée en Russie avec un visa électronique

Avec cette nouvelle expansion du programme de visa électronique, la Russie permet donc désormais aux voyageurs étrangers de 64 pays d’entrer dans le pays via 105 points de contrôle, incluant des aéroports, des ports maritimes et des postes-frontières terrestres.

Voici la liste complète des points d’entrée autorisés pour les titulaires d’un e-Visa:

Aéroports:

• Moscou (Sheremetyevo, Domodedovo, Vnoukovo et Joukovski)
• Saint-Pétersbourg (Pulkovo)
• Abakan
• Anadyr (Ugolny)
• Arkhangelsk (Talagi)
• Astrakhan (Narimanovo)
• Barnaul
• Belgorod
• Bryansk
• Grozny (North)
• Iekaterinbourg (Koltsovo)
• Ioujno-Sakhalinsk (Khomutovo)
• Irkoutsk
• Kaliningrad (Khrabrovo)
• Kaluga (Grabtsevo)
• Kazan
• Kemerovo
• Khabarovsk (Novy)
• Krasnodar (Pashkovsky)
• Krasnoïarsk (Iémélianovo)
• Lipetsk
• Makhachkala (Uytash)
• Mineralnye Vody
• Mourmansk
• Nalchik
• Nijni Novgorod (Strigino)
• Novossibirsk (Tolmatchevo)
• Oulan-Oudé (Muhino)
• Omsk (Centralniy)
• Orenbourg (Centralniy)
• Oufa
• Oulianovsk (Vostochny)
• Perm (Bolshoye Savino)
• Petropavlovsk-Kamchatsky (Yelizovo)
• Rostov-sur-le-Don (Platov)
• Samara (Kouroumotch)
• Saratov (Gagarin)
• Sotchi
• Syktyvkar
• Tcheboksary
• Tcheliabinsk (Balandino)
• Tchita (Kadala)
• Tioumen (Roshchino)
• Tomsk (Bogashevo)
• Vladikavkaz (Beslan)
• Vladivostok (Knevichi)
• Volgograd (Gumrak)
• Yaroslavl (Tunoshna)

Ports maritimes:

• Grand Port de Saint-Pétersbourg – section Station maritime, Fort Konstantin, Quai Anglais et Quai du Lieutenant Schmidt (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad)
• Port de passagers de Saint-Pétersbourg (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad)
• Port de Sotchi – section Centre international de transport maritime de passagers et de croisière (Région de Krasnodar)
• Port de Kaliningrad (Région de Kaliningrad)
• Port de Korsalov (Région de Sakhaline)
• Port de Magadan (Région de Magadan)
• Port de Nikolaevsk-sur-l’Amour (Région de Khabarovsk)
• Port de Petropavlovsk-Kamchatsky (Région du Kamtchatka)
• Port de Posiet (Région du Primorié)
• Port de Svetly (Région de Kaliningrad)
• Port de Vladivostok (Région du Primorié)
• Port de Vysotsk (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad)
• Port de Zarubino (Région du Primorié)

Gares:

• Gare de Saint-Pétersbourg-Finlande (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad) – Frontière avec la Finlande
• Gare de Khasan (Région du Primorié) – Frontière avec la Chine
• Gare de Makhalino (Région du Primorié) – Frontière avec la Chine
• Gare de Mamonovo (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Pologne
• Gare de Naouchki (République de Bouriatie) – Frontière avec la Mongolie
• Gare de Pogranichny (Région du Primorié) – Frontière avec la Chine
• Gare de Sovetsk (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Lituanie
• Gare de Zabaïkalsk (Région de Transbaïkal) – Frontière avec la Chine

Routes:

• Bagrationovsk (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Pologne
• Brusnichnoe (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad) – Frontière avec la Finlande
• Burachki (Région de Pskov) – Frontière avec la Lettonie
• Gusev (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Pologne
• Ivangorod (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad) – Frontière avec l’Estonie
• Kiakhta (République de Bouriatie) – Frontière avec la Mongolie
• Kunichina Gora (Région de Pskov) – Frontière avec l’Estonie
• Lyutta (République de Carélie) – Frontière avec la Finlande
• Mamonovo – Grzechotki (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Pologne
• Mamonovo – Gronovo (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Pologne
• Morskoe (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Lituanie
• Pogranitchny (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Pologne
• Poltavka (Région du Primorié) – Frontière avec la Chine
• Salla (Région de Mourmansk) – Frontière avec la Finlande
• Shumilkino (Région de Pskov) – Frontière avec l’Estonie
• Solovievsk (Région de Transbaïkal) – Frontière avec la Mongolie
• Sovetsk (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Lituanie
• Starotsurukhaytuysky (Région de Transbaïkal) – Frontière avec la Chine
• Suoperya (République de Carélie) – Frontière avec la Finlande
• Svetogorsk (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad) – Frontière avec la Finlande
• Tashanta (République de l’Altaï) – Frontière avec la Mongolie
• Tchernychevskoïe (Région de Kaliningrad) – Frontière avec la Lituanie
• Torfyanovka (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad) – Frontière avec la Finlande
• Turiy Rog (Région du Primorié) – Frontière avec la Chine
• Ubylinka (Région de Pskov) – Frontière avec la Lettonie
• Verkhniy Lars (République d’Ossétie du Nord-Alanie)
• Vyartsilya (République de Carélie) – Frontière avec la Finlande

Mixtes:

• Amourzet (Région autonome juive) – Frontière avec la Chine
• Blagovechtchensk (Région de l’Amour) – Frontière avec la Chine
• Pokrovka (Région de Khabarovsk) – Frontière avec la Chine

Fleuve:

• Khabarovsk (Région de Khabarovsk) – Frontière avec la Chine

Pédestre:

• Ivangorod (Région de Saint-Pétersbourg – Leningrad) – Frontière avec l’Estonie

Depuis le 11 janvier 2025, la Russie et la Biélorussie reconnaissent mutuellement leurs visas, permettant ainsi aux voyageurs étrangers de circuler librement entre les deux pays avec un seul visa.

Le 11 janvier 2025, l’accord sur la reconnaissance mutuelle des visas entre la Russie et la Biélorussie est entré en vigueur. Ce texte, longuement négocié et finalisé en 2023, reflète une coopération accrue entre les deux pays, membres de l’État de l’Union, pour simplifier les déplacements des ressortissants étrangers sur leur territoire.

L’accord de reconnaissance mutuelle des visas permet désormais aux citoyens étrangers et aux apatrides munis d’un visa valide de la Fédération de Russie ou de la République de Biélorussie d’accéder librement au territoire des deux pays.

Cette mesure est également valable pour les détenteurs de permis de séjour délivrés par l’un ou l’autre des deux États.

« Les citoyens étrangers et les apatrides qui entrent sur le territoire de la Russie et du Belarus, en sortent, y séjournent et/ou y transitent dans le cadre du régime des visas et sont en possession d’un visa délivré par l’un des deux pays, ainsi que d’un document d’identité reconnu par les deux États, sont autorisés à entrer sur le territoire des deux États, à en sortir, à y séjourner ou à y transiter pendant la durée de validité de leur visa », explique le ministère russes des Affaires étrangères.

Comment fonctionne cette reconnaissance mutuelle des visas entre la Russie et la Biélorussie ?

Depuis le 11 janvier 2025, un citoyens français, détenteur d’un visa touristique biélorusse, peut désormais inclure la Russie dans son itinéraire de voyage sans avoir besoin de demander un visa supplémentaire. Un homme d’affaires chinois, titulaire d’un visa d’affaires russe, peut assister à une conférence en Russie, puis se rendre en Biélorussie pour rencontrer des partenaires commerciaux, le tout avec un seul visa valide.

Pour bénéficier de cette mesure, les voyageurs doivent remplir les conditions suivantes :

• Posséder un visa ou un permis de séjour valide délivré par l’un des deux pays.
• Présenter un document d’identité (passeport) reconnu par les autorités des deux États.

La durée du séjour des citoyens étrangers et des apatrides en Biélorussie et en Russie est calculée à partir de la date d’entrée dans l’un des deux pays en provenance d’un État tiers.

Comme le précise le ministère biélorusse des Affaires étrangères, dans le cas où les voyageurs bénéficient d’un régime d’exemption de visa dans un pays mais sont soumis à un régime de visa dans l’autre, un visa sera nécessaire pour entrer et séjourner dans ce dernier pays, en plus du passeport. Impossible donc pour les Européens d’entrer sans visa en Russie en provenance de Biélorussie où ils jouissent d’une exemption de visa.

L’entrée sur les territoires de la Russie et de la Biélorussie est possible à la fois par des points de contrôle internationaux situés de part et d’autre de la frontière nationale et directement via les voies de communication internationales ferroviaires, aériennes et routières énumérées dans l’annexe de l’accord.

L’accord prévoit actuellement six tronçons de ce type :

1. Yukhovichi – Dolostsy (Opochka – Novopolotsk),
2. Yezeryshche – Nevel (Kiev – Saint-Pétersbourg),
3. Liozno – Kruglovka (Vitebsk – Smolensk),
4. Redki – Krasnaya Gorka (Minsk – Moscou),
5. Zvenchatka – Dubovichka (Bobruisk – Moscou),
6. Selishche – Novozybkov (Gomel – Bryansk).

Le franchissement de la section terrestre de la frontière russo-biélorusse par d’autres voies n’est pas autorisé et sera considéré comme une violation de la frontière nationale.

Les citoyens de 11 nouveaux pays pourront prochainement voyager en Russie avec un e-Visa, dont la validité pourrait bientôt être étendue.

Le Kremlin a annoncé ce week-end une extension de la liste des pays dont les citoyens peuvent demander un visa électronique (e-Visa) pour entrer en Russie.

L’arrêté n°3583-r, signé par le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine le 5 décembre dernier, indique que les citoyens des 11 pays suivants pourront sous peu profiter du système simplifié de visa électronique pour se rendre en Russie:

• Barbade, Bhoutan, Eswatini, Jordanie, Kenya, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sainte-Lucie, Tonga, Trinité-et-Tobago, Turkménistan et Zimbabwe.

Parallèlement, Andorre et la Serbie ont été retirées de la liste des pays éligibles à l’e-Visa suite à la signature d’accords bilatéraux entre ces deux pays et la Russie établissant un régime de voyages sans visa pour leurs citoyens.

Avec cette mise à jour, la liste totale des pays qualifiés pour la délivrance du visa électronique russe atteint désormais 64 États.

64 pays éligibles à l’e-Visa russe

L’e-Visa, relancée le 1er août 2023, a été conçu pour simplifier les procédures d’entrée en Russie. Les caractéristiques principales de ce système sont les suivantes :

• Utilisations multiples : l’e-Visa est valable pour des visites touristiques, commerciales, humanitaires et privées.
• Démarches simplifiées : aucun document, tel qu’une lettre d’invitation ou une réservation d’hôtel (voucher), n’est requis pour faire une demande d’e-Visa.
• Processus rapide : la délivrance de l’e-Visa prend moins de cinq jours.
• Accessibilité pour les enfants : les visas pour les enfants de moins de 6 ans sont gratuits.

Les demandes de visas électroniques doivent être effectuées via le portail officiel du ministère russe des Affaires étrangères : evisa.kdmid.ru.

Voici la liste des pays et territoires dont les ressortissants peuvent demander un visa électronique d’entrée en Russie :

• Allemagne, Arabie Saoudite, Autriche, Bahreïn, Barbade, Belgique, Bulgarie, Bhoutan, Cambodge, Chine (y compris Taïwan), Chypre, Corée du Nord, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Eswatini, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Islande, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malaisie, Malte, Mexique, Monaco, Myanmar, Norvège, Oman, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Sainte-Lucie, Saint-Marin, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tonga, Trinité-et-Tobago, Turkménistan, Turquie, Vatican, Vietnam et Zimbabwe.

L’e-Visa pourrait bientôt permettre de séjourner jusqu’à 30 jours en Russie

Alors qu’il est actuellement valable 60 jours, dès approbation, et autorise un séjour d’une durée maximale de 16 jours, le visa électronique pourrait prochainement voir ses validités être augmentées.

Le ministère russe des Affaires étrangères a en effet récemment soumis à la discussion publique un projet de loi contenant des amendements à l’actuelle loi 114-FZ « sur la procédure de sortie de la Fédération de Russie et d’entrée dans la Fédération de Russie ».

Selon le document, le gouvernement russe envisage deux changements importants concernant le visa électronique pour la Russie :

1. il est proposé de porter la validité de l’e-Visa de 60 à 120 jours ;
2. la durée de séjour autorisée en vertu de ce visa pourrait passer de 16 à 30 jours.

Le projet de loi stipule qu’une évolution du nombre d’entrée n’est pas à l’ordre du jour et que l’e-Visa devrait, pour l’instant, rester à entrée unique.

« L’introduction des changements mentionnés semble opportune au vu des résultats de l’analyse du suivi annuel du système e-Visa (qui fonctionne depuis le 1er août 2023), qui montre son succès et une demande croissante. Entre le 1er août 2023 et le 31 juillet 2024, 541 000 visas électroniques ont été délivrés aux citoyens de 55 pays étrangers éligibles, soit 70 % du nombre de visas de toutes les autres catégories délivrés pendant la même période à des citoyens de tous les pays étrangers confondus (771 000) », expliquent les autorités russes.

Selon elles, « ce projet de loi contribuera à augmenter le nombre de citoyens étrangers entrant dans [notre] pays à des fins touristiques, commerciales, humanitaires et de visite, tout en maintenant le niveau approprié de contrôle des migrations et les exigences visant à garantir la sécurité nationale de la Fédération de Russie ».

Dès le 1er décembre prochain, la Russie collectera les données biométriques de ses visiteurs internationaux dans les aéroports moscovites.

À partir du 1er décembre 2024, la Russie initiera une phase expérimentale de collecte de données biométriques auprès des ressortissants étrangers et des apatrides entrant sur son territoire.

Cette initiative, prévue pour s’étendre jusqu’au 30 juin 2026, sera d’abord mise en œuvre dans les principaux aéroports de Moscou (Cheremetievo, Domodedovo, Vnoukovo et Joukovski) ainsi qu’au poste-frontière de Mashtakovo, situé dans la région d’Orenbourg.

Conformément au décret signé par le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, et publié sur le portail officiel d’information juridique, les voyageurs concernés devront fournir une image faciale et leurs empreintes digitales lors du contrôle aux frontières. Cette mesure vise à renforcer la sécurité nationale et à améliorer la gestion des flux migratoires.

Dès le 30 juin 2025, l’expérimentation devrait être étendue à tous les points de contrôle du pays et les étrangers qui bénéficient d’un régime d’exemption de visa en Russie pourront soumettre leurs données biométriques et informations à l’avance via une application mobile dédiée.

Si l’expérience est concluante, « ces règles resteront en vigueur de manière continue »

Certaines catégories de personnes seront exemptées de cette obligation, notamment les citoyens de Biélorussie, les enfants de moins de six ans, le personnel diplomatique et consulaire accrédité en Russie, ainsi que les fonctionnaires d’organisations internationales reconnues et leurs familles.

Le gouvernement russe a chargé le ministère du Développement numérique, des Communications et des Médias de publier des informations explicatives sur cette nouvelle procédure en plusieurs langues, dont l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français, le kazakh, le kirghize, l’ouzbek ou encore le tadjik. Ces informations seront disponibles sur le portail national des services publics, afin de garantir une communication claire et accessible aux voyageurs internationaux.

« De telles conditions existent depuis de nombreuses années, par exemple pour l’obtention de visas Schengen. Des informations supplémentaires sur les voyageurs entrants aident les pays à accroître leur niveau de sécurité », explique le service de presse du ministère selon l’agence de presse russe TASS.

« Si l’expérience est considérée comme réussie, ces règles resteront en vigueur de manière continue », indique le ministère du Développement numérique.

Cette initiative s’inscrit dans une tendance mondiale croissante à l’adoption de technologies biométriques pour le contrôle aux frontières, visant à renforcer la sécurité tout en facilitant les procédures d’entrée et de sortie des voyageurs.

La Biélorussie et la Russie prévoient que l’accord sur la reconnaissance mutuelle des visas soit opérationnel d’ici la fin de l’année.

Les autorités biélorusses annoncent que l’accord entre la Biélorussie et la Russie concernant la reconnaissance mutuelle des visas est en phase finale de préparation et devrait être pleinement opérationnel d’ici la fin de l’année.

Cet accord, déjà ratifié par les deux pays et attendu de longue date, vise à faciliter la libre circulation des citoyens et des étrangers entre la Russie et la Biélorussie, renforçant ainsi les liens économiques et diplomatiques entre Minsk et Moscou.

Le vice-ministre des Sports et du Tourisme de Biélorussie, Oleg Andreichik, déclare que « l’accord sur la reconnaissance mutuelle des visas sur le territoire des deux États est déjà en cours de finalisation par les services intéressés. J’espère qu’avec l’entrée en vigueur de ce document, nous intensifierons considérablement les liaisons internationales ».

Andreichik rappelle le principe de cette prochaine reconnaissance des visas entre les deux pays. « Lorsqu’ils se rendront dans la Fédération de Russie, les citoyens étrangers munis d’un visa d’entrée pourront traverser le territoire du Belarus. Ainsi, les touristes venant au Belarus pourront se familiariser avec le formidable potentiel touristique de la Russie ».

La reconnaissance des visas russes et biélorusses : un processus en préparation depuis 2017

Jusqu’à la fin de l’année, les citoyens de 35 pays européens sont exemptés de visa pour entrer en Biélorussie, par voie aérienne ou terrestre, et peuvent y séjourner jusqu’à 30 jours.

La Russie propose aux ressortissants de 56 États la délivrance d’un visa électronique (e-Visa) permettant de rester dans le pays jusqu’à 16 jours.

L’idée d’une reconnaissance mutuelle des visas entre la Biélorussie et la Russie a été initialement discutée en 2017, dans le cadre d’échanges sur l’intégration plus poussée des deux pays au sein de l’Union économique eurasiatique et de l’Union de l’État, qui vise à harmoniser leurs systèmes législatifs et économiques. Cet accord sur les visas marque une étape concrète vers la réalisation de cet objectif.

Jusqu’à présent, les citoyens des deux pays pouvaient voyager librement entre la Russie et la Biélorussie grâce à un accord bilatéral sur la libre circulation. Cependant, les étrangers se rendant dans l’un des deux pays étaient soumis à des procédures de visa distinctes pour chaque territoire. Cela posait des difficultés pour les touristes et les hommes d’affaires qui souhaitaient se rendre en Russie après avoir obtenu un visa biélorusse, et vice-versa.

L’accord en préparation devrait lever ces obstacles et les touristes et investisseurs étrangers n’auront plus besoin de visas séparés pour entrer en Biélorussie et en Russie.

Mise en œuvre entre novembre et décembre 2024

Alexeï Begun, le Chef du Département de la citoyenneté et des migrations du ministère biélorusse de l’Intérieur, explique aujourd’hui à RIA Novosti qu’« une réunion de haut niveau doit se tenir aujourd’hui, au cours de laquelle les autorités compétentes du Belarus et de la Russie doivent rendre compte de l’avancement des travaux sur la création d’un système d’information pour l’accord sur la reconnaissance mutuelle des visas entre les deux pays ».

Selon Begun, « le groupe examinera l’état d’avancement de la feuille de route pour la création de ce système d’information et, je pense, donnera un ordre correspondant pour achever le travail d’ici novembre-décembre de cette année, de sorte que les autorités compétentes commencent à mettre en œuvre l’accord à la fin de cette année ».

Le responsable fait aussi remarquer que la mise en œuvre de l’accord est aujourd’hui entravée par certains aspects techniques…

« Il s’agit d’un ensemble assez complexe de mesures organisationnelles et pratiques, d’une nouvelle construction de canaux de communication, d’une protection technique. Il s’agit d’un système unique, appliqué pour la première fois entre la République du Belarus et la Fédération de Russie. Il prévoit une double protection des informations » indique Alexeï Begun.

Des détails techniques sur la manière dont ce système fonctionnera, ainsi que sur les procédures spécifiques pour les citoyens de pays tiers, devraient être communiqués dans les semaines à venir.